L'exposition Gerhard Richter inaugurée ce week-end à Winterthour (ZH) fait figure de sensation. La file d'attente remplissait hier le hall d'entrée du Musée des beaux-arts. Le célèbre artiste allemand y présente ses nouveaux travaux.
A 81 ans, Gerhard Richter était jusqu'il y a peu l'artiste vivant le plus cher au monde, avant d'être détrôné par l'Américain Jeff Koons. Les rétrospectives lui étant consacrées se suivent, récemment à Londres, Berlin ou Paris. La prochaine est prévue à la Fondation Beyeler de mai à septembre.
En attendant, le peintre né à Dresde a activement participé à la conception de l'exposition winterthouroise intitulée "Lignes et verre", auparavant montrée dans sa ville d'origine. Dans trois salles, il présente trois groupes d'oeuvres pour certaines inédites.
Ce privilège, l'institution zurichoise le doit à son rapport étroit de longue date avec Gerhard Richter. En 1999, le musée avait organisé une rétrospective de ses dessins et aquarelles. Dans ce cadre, il avait mis sur pied une importante collection de ses oeuvres sur papier.
Récemment complétée par une série d'oeuvres récentes et une série de jeunesse, la collection est aujourd'hui la plus importante qu'un musée possède. Elle a servi de base à plusieurs expositions dans des institutions aussi prestigieuses que le Louvre et l'Albertina de Vienne.
Dans le cadre de l'exposition actuelle, cette collection est présentée pour la première fois dans son intégralité. L'exposition "Lignes et verre" est à voir jusqu'au 21 avril. Les oeuvres sur papier restent exposées jusqu'au 27 juillet.
