Le Musée olympique de Lausanne a rouvert ses portes ce week-end après deux ans de travaux. Près de 5000 visiteurs ont découvert un parcours d'exposition repensé et agrandi qui privilégie l'interactivité. L'entrée est gratuite jusqu'au 23 janvier.
A quelques mètres d'une sculpture du baron Pierre de Coubertin, créateur des Jeux olympiques modernes, "Les footballeurs", oeuvre colorée de Niki de Saint Phalle, donne le ton à l'entrée du musée. La visite sera ludique et interactive, avec un usage intensif de l'image et du son.
Les objets témoins de l'histoire de l'olympisme et de son incroyable développement ne sont pas relégués aux oubliettes. Un rudimentaire vélo de course de la fin du 19e siècle, qui ne possédait pas encore de freins, côtoie les chaussures du coureur Emil Zatopek, triple champion olympique à Helsinki en 1952, ou encore la tenue du judoka David Douillet à Sydney en 2000.
La réouverture du musée au grand public a attiré quelque 5000 personnes samedi et dimanche. "C'est beaucoup, l'affluence a débuté dès le samedi matin", a expliqué dimanche à l'ats Sophie Brinca, chargée des relations médias. "Les gens étaient très satisfaits, le public varié. On entendait parler un peu toutes les langues".
Après la traversée du parc, désormais coupé par un large escalier, le parcours se décline en trois parties: l'histoire de l'olympisme depuis la Grèce antique, les Jeux olympiques (JO) et, au sous-sol, un nouvel espace interactif consacré à l'esprit olympique.
L'exposition revient sur la naissance des jeux modernes en 1896 à Athènes, et sur la signification des cinq anneaux olympiques - comme autant de continents. Elle parle des infrastructures des Jeux, des JO eux-mêmes, du village olympique - les informations sont glissées dans des valises ouvertes -, des athlètes et de leur alimentation.
Un coin, peu fréquenté, rappelle que l'olympisme brasse beaucoup d'argent. Les partenariats commerciaux représentent 40% des recettes olympiques, explique une borne interactive. Pour le musée, les travaux de rénovation ont coûté quelque 55 millions de francs.