Les ménages suisses ont consacré 11 milliards de francs par an pour les dépenses culturelles entre 2009 et 2011, soit 272 francs par mois et par ménage. Cela représente 5% des dépenses de consommation totales, écrit l'Office fédéral de la statistique (OFS), qui publie pour la première fois des chiffres à ce propos.
Ces dépenses atteignent 7,7 milliards de francs (ou 190 francs par mois et par ménage) pour la catégorie "contenus et services" comme les livres, les films, la musique, les entrées au musée ou au cinéma. Elles sont de 3,3 milliards (82 francs par mois) pour la seconde catégorie, "matériel et biens", qui regroupe les téléviseurs, radios, ordinateurs, appareils photo, instruments de musique ou oeuvres d'art.
Les plus gros postes sont consacrés aux médias: 2,6 milliards vont aux abonnements et redevances radio et télévision (48 francs), supports audio et vidéo (11 francs) et au cinéma (5 francs). Suivent 2,2 milliards pour les appareils de lecture et de réception comme les ordinateurs et modems (26 francs), téléviseurs et appareils vidéo, DVD et accessoires (21 francs), ainsi que les appareils radio et audio (7 francs).
Les imprimés avalent 2,1 milliards: journaux et périodiques 33 francs, les livres et brochures 20 francs. Enfin, 1,3 milliard de francs sont consacrés à l'accès internet, soit 31 francs par mois et par ménage.
Outre ces médias, les ménages "consomment" en premier lieu des instruments de musique, des appareils photo et caméras, matériel d'écriture et dessin pour 930 millions (23 francs par mois et ménage). Les représentations théâtrales et les concerts suivent avec 745 millions (18 francs par mois et ménage).
Un léger recul s'observe entre 2010 et 2011 pour presque toutes les dépenses culturelles. Il est cependant très marqué pour les appareils de lecture et de réception, en particulier les téléviseurs et appareils vidéo. L'OFS évoque la saturation du marché des appareils à écran plat ou la baisse des prix des téléviseurs.
De manière générale, les activités culturelles augmentent nettement avec le niveau de formation. Cette tendance est particulièrement vraie pour les livres. L'OFS n'observe pas d'écarts significatifs entre les différentes régions linguistiques.