Les associations d'auteurs de France, d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse réunies à Bâle vendredi pour le 1er congrès Fairlag ont décidé d'unir leurs forces. Renforcer les droits d'auteur et de prêt, ou pour la Suisse introduire le droit de prêt, est essentiel, écrivent-elles dans un communiqué diffusé dimanche.
"Être lu, c'est bien - être payé est existentiel": tel est le slogan du congrès. Les pratiques peu sérieuses de certains éditeurs et la digitalisation ne respectent pas le droit d'auteur, critique le communiqué.
Les écrivains sont de moins en moins souvent rémunérés de manière équitable, poursuit le texte. Et la position des auteurs suisses est particulièrement mauvaise car contrairement à leurs collègues européens, ces derniers ne touchent pas de pourcentage sur le prêt de leurs oeuvres, qu'il soit matériel ou en ligne.
C'est pourquoi l'association des auteurs suisses (AdS) a décidé de lancer un plan d'action dès la semaine prochaine. Elle prévoit notamment d'envoyer une brochure de sensibilisation à tous les parlementaires.
La déclaration de Bâle des auteurs contient encore d'autres points, comme la mise en garde contre les dangers de la gratuité sur internet, l'élaboration d'un contrat-type d'édition à l'ère numérique ou le maintien de l'exception culturelle dans le cadre du traité de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis.
"Fairlag" est un mot-valise en allemand. Il réunit "fair", qui signifie équitable, et Verlag, qui signifie maison d'édition. L'alliance Fairlag a été fondée lors de la journée mondiale du livre le 23 avril 2008. Elle compte aujourd'hui 63 associations d'auteurs.