Le centre artistique et cultuel valaisan la Ferme-Asile, fête en 2016 ses vingt ans de programmation. De quoi se souvenir, fêter l'instant présent et se projeter dans l'avenir avec autant d'expositions et d'animations.
"Vingt ans, ce n'est pas rien. C'est une longue histoire", a relevé vendredi devant la presse Isabelle Pannatier, directrice de la Ferme-Asile à Sion. Pour se souvenir de toutes ces années, le centre propose une sélection d'images signées Robert Hofer.
Le photographe valaisan, membre fondateur de la Ferme-Asile, "a documenté toute la période, et c'est une chance pour nous!". La sélection fut "très frustrante et propose quatre à cinq images par année", a précisé Isabelle Pannatier.
Le temps de l'introspection comprend aussi une exposition de Jaume Amigò, résident à la Ferme-Asile en 2009. L'artiste catalan propose jusqu'au 21 février un voyage intérieur dans un paysage d'installations, de sculptures et de peintures reflétant les liens qui l'unissent au Japon.
Du 19 mars au 15 mai, changement radical de décor avec une exposition signée Augustin Rebetez. Avec son installation "Atelier général", l'artiste jurassien lancera la fête du temps présent et investira tous les niveaux de l'immense grange qu'est la Ferme-Asile.
Ponts, passerelles, plates-formes, vidéos, photos, performances...: l'oeuvre se veut un "environnement complexe et farfelu qui tiendra autant de la foire, de la cabane que de la maison". Augustin Rebetez, qui habitera dans la grange avec d'autres artistes, produira des pièces qui viendront enrichir l'exposition au fil des jours, a indiqué la curatrice Véronique Mauron.
Le présent se nourrira également des oeuvres de Maria Ceppi. L'artiste valaisanne proposera du 26 mai au 14 juin des gousses géantes suspendues à la charpente de la Ferme-Asile.
Ces gousses, inspirées de celles du baguenaudier, un arbrisseau que l'on trouve en Valais central, serviront d'écrin au Festival 20 ans 20 jours. Vingt jours de concerts, cinéma, contes, ateliers et autres cafés-philo.
Le futur se conjuguera, lui, du 5 novembre au 31 décembre 2016 avec Camille Scherrer. La jeune artiste vaudoise proposera des jeux visuels avec les nouvelles technologies de l'image.
Le public découvrira des pièces créées expressément pour la Ferme-Asile. L'une est une immense balançoire accrochée aux poutres de la grange, qui produira des lumières et des sons lorsque l'on s'y balance.