Le réalisateur Guillaume Nicloux met l’écrivain français en scène dans «L’enlèvement de Michel Houellebecq», pour Arte. Diffusion à l’automne.
télévision. En septembre 2011, en pleine promotion de son roman La carte et le territoire (Goncourt 2010) aux Pays-Bas, Michel Houellebecq avait disparu des écrans radars pendant une semaine. Les rumeurs les plus folles avaient circulé, coup de folie ou rapt par al-Qaida. L’écrivain français, célèbre dans le monde entier, réfractaire aux courriels et aux téléphones portables, avait fini par redonner des nouvelles, mais pas d’explication. Le réalisateur Guillaume Nicloux livre sa propre version de ce «non-événement» et la maison de production Worso, mandatée par Arte, nous prévient que, dans ce téléfilm, «la réalité pourrait dépasser la fiction». Houellebecq, écrivain chafouin et cabotin, volontiers poseur (n’essaie-t-il pas, sur ses portraits récents, de ressembler à Céline?), s’était déjà illustré dans la chanson et au cinéma (en réalisant lui-même, en 2008, l’adaptation de La possibilité d’une île avec Benoît Magimel). En 2011, il avait aussi fait de la figuration dans L’affaire Gordji, du même Guillaume Nicloux, pour Canal+.
