La maison, lieu d'accueil, mais aussi l'endroit que les acteurs de la nouvelle vague préfèrent fuir pour vivre leurs aventures, sera à l'honneur à l'occasion de la 68e édition du Festival du film de Locarno. Un bon nombre de projections mettront en scène le foyer.
"Le logis est le lieu privilégié du partage d'émotions. En ce sens, il joue le même rôle que le cinéma", a expliqué mercredi devant la presse à Berne Carlo Chatrian, directeur artistique de la manifestation.
Le fil rouge de l'événement sera traité de différentes manières en fonction de la sensibilité des réalisateurs. De la maison familiale solide comme le roc du film de Philipe LeGuay, "Floride", au refuge d'"Amnesia" de Barbet Schroeder en passant par le modeste appartement de "Ricki and the Flash" de Jonathan Demme, le spectateur entrera dans l'intimité des héros et anti-héros.
L'événement qui se tiendra du 5 au 15 août verra se rencontrer une brochette d'acteurs et de réalisateurs du monde entier. Le concours international mettra notamment en lumière des films italiens, russes, polonais et iraniens. "Cette année, nous avons aussi mis l'accent sur les longs-métrages asiatiques avec notamment le film taïwanais 'The Laundryman de Lee Chung'", souligne le directeur artistique.
Les films suisses ne seront pas oubliés pour autant avec notamment "Erlkönig" de Georges Schwizgebel, "La Vanité" de Lionel Baier et "Amnesia" de Barbet Schroeder, une co-production franco-helvétique.
Une large place sera faite aussi aux nouveaux talents avec, pour la première fois, deux prix destinés à de jeunes réalisateurs. La première récompense honorera un premier long-métrage, la seconde offrira une résidence d'artistes à Shangaï.