Le "Narcisse" du meilleur film présenté au Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) a été attribué samedi soir à "Green Room", de Jeremy Saulnier. Le jury international de cette 15e édition était exclusivement composé de femmes.
Malgré un temps radieux, les cinéphiles ont été encore plus nombreux qu'en 2014, année record: 35'200 spectateurs ont pris place dans les salles obscures neuchâteloises, contre 33'500 lors de la dernière édition, selon le communiqué des organisateurs. "Le NIFFF croit en son avenir et peut affirmer que le fantastique a sa place dans notre pays", se réjouit la directrice artistique du festival Anaïs Emery.
Le prix H.R. Giger "Narcisse" du meilleur film distingue "Green Room", de l'Américain Jeremy Saulnier, "un thriller puissant et stylisé" sur le passage à l'âge adulte. Cette oeuvre "aux tonalités punk rock" a aussi obtenu le prix de la Jeunesse Denis-De-Rougemont et le prix RTS du Public.
Le prix NIFFF de la critique internationale a été décerné par un jury de journalistes à "The Invitation", de l'Américaine Karyn Kusama. Quant au "Narcisse" du meilleur court métrage suisse, il a été attribué au film d'animation "Es war finster und merkwürdig still", des réalisatrices Mirella Brunold et Nina Calderone.
Quelque 157 films - produits par 30 pays - ont été projetés durant le festival, dont neuf en première mondiale. Parmi les temps forts de cette année, les organisateurs mentionnent la présence de Chris Carter, créateur de la série X-Files (1993-2002), qui avait reçu carte blanche pour proposer des films et séries. Le scénariste californien a aussi participé au colloque TV Series Storyworlds.
Autre invité d'honneur, l'écrivain britannique Michael Moorcock a présenté "un exposé tout à fait fascinant de son oeuvre" dans le cadre du forum littéraire New Worlds of Fantasy.
Pour célébrer son 15e anniversaire, le NIFFF a programmé une rétrospective consacrée au film de genre. "Guilty pleasures" a donné à voir une quarantaine de titres, des grands classiques aux perles rares, et permis de rencontrer les "monstres sacrés" du cinéma que sont Enzo Castellari, l'un des grands noms du cinéma de genre italien, et Russel Mulcahy, réalisateur de "Highlander".