Avec près de 370'000 visiteurs, l'exposition consacrée à Paul Gauguin permet à la Fondation Beyeler à Riehen (BS) d'enregistrer un nouveau record. Les oeuvres exposées provenaient de treize pays dont la Russie, les Etats-Unis ou la Norvège.
Six ans de travail et une cinquantaine de peintures d'une valeur dépassant deux milliards de francs: avec son exposition "Paul Gauguin", qui s'est teminée dimanche, la Fondation Beyeler a tenu son pari. Jamais encore une exposition n'avait demandé autant de travail à l'équipe de la Fondation Beyeler, pourtant réputée pour ses présentations de haut vol.
Au coeur de l'exposition se trouvaient les incontournables tableaux que Paul Gauguin (1848-1903) a réalisés à Tahiti. Parmi ceux-ci, le fameux "Nafea faa ipoipo" ("Quand te marieras-tu?"), que la famille bâloise Staechelin a récemment vendu, selon les rumeurs, au Qatar pour une somme record de 300 millions de dollars.
L'exposition a fait l'impasse sur la phase impressionniste précoce, préférant montrer les oeuvres "visionnaires et spirituelles", créées en Bretagne, comme un préambule à la période polynésienne. L'exposition était complétée par des autoportraits et des sculptures inspirées de l'art des mers du Sud.
Pour la première fois, le musée a mis en place une salle multimédia. Les visiteurs ont pu y découvrir la biographie à rebondissements du célèbre peintre français.
Paul Gauguin a d'abord été marin et courtier en Bourse avant d'entamer une vie de bohème et de marginal. Au travers de sa peinture, il voulait célébrer l'authenticité des cultures exotiques.
Dans son récit "Noa Noa", Gauguin raconte qu'il a voyagé 63 jours pour arriver en Polynésie. Il s'installe à Tahiti avant de partir pour les Iles Marquises. C'est là qu'il meurt à l'âge de 54 ans.