Demis Roussos a été inhumé vendredi à Athènes. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à la cérémonie organisée dans un cimetière où reposent maintes personnalités grecques. Atteint dans sa santé, le chanteur grec est décédé dimanche passé à 68 ans.
La cérémonie a été très simple et n'a pas duré plus d'une heure et quart. D'abord une messe, dans la petite chapelle bleu ciel du cimetière, puis le cortège a traversé celui-ci pratiquement de bout en bout pour rejoindre le lieu d'inhumation.
Le cercueil noir a été porté par six hommes dont le chauffeur du chanteur, et applaudi à plusieurs reprises par la foule. "Tu es immortel", a lancé quelqu'un.
La messe a été émaillée de chants religieux orthodoxes, mais aucune des chansons mondialement connues de Demis Roussos n'a retenti près de sa tombe, comme certains admirateurs semblaient le souhaiter. Nana Mouskouri avait envoyé une couronne de fleurs "Good bye my friend good bye", rendant hommage à l'un des plus grands succès du chanteur.
Participait notamment à la cérémonie l'animateur de télévision franco-grec Nikos Aliagas, qui a indiqué qu'il était pour lui "important" de prendre part à cette cérémonie: "D'abord parce que c'était un ami, mais aussi parce que c'est un Grec de l'étranger, de la diaspora, qui revient sur la terre de ses ancêtres".
Patriarche de la variété internationale, Demis Roussos avait notamment enregistré "Good Bye My Love, Good Bye" et "Forever and Ever". Auparavant, il avait fait partie du groupe à succès "Aphrodite's Childs" qui avait gravé deux tubes: "Rain and Tears" en 1968 et "I Want to Live" l'année suivante.
Sa voix haut perchée immédiatement reconnaissable tranchait avec son physique de colosse barbu, et ses tenues bigarrées de patriarche méditerranéen. Demis Roussos a chanté en grec, anglais, espagnol, allemand et français. Il a vendu plusieurs dizaines de millions de disques dans le monde au cours de sa carrière en solo arrêtée en 2009.
Né le 15 juin 1946, Artémios Ventouris Rousos était un enfant d'Alexandrie, en Egypte, pays dont sont aussi originaires Dalida, Georges Moustaki et Claude François. Sa famille s'y était installée dans les années 20, mais son père, ingénieur, avait dû regagner la Grèce en 1961.