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Le retour du génial avocat véreux

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Mercredi, 24 Décembre, 2014 - 05:57

Série. On l’a adoré dans «Breaking Bad», le personnage truculent de Saul Goodman revient dans le spin-off «Better Call Saul», dont la première diffusion est prévue en février 2015 aux Etats-Unis.

«Des problèmes de drogue? Je peux transformer cette addiction en prescription! Un amour incestueux? Je peux le légaliser! Des problèmes d’infidélité? Je peux prouver votre innocence (et vous aider à trouver un nouveau coup d’un soir)! Besoin d’une caution pour vous faire sortir de prison? Je connais un gars qui connaît un gars qui pourra s’occuper de ça!» Quels que soient vos problèmes avec la justice, un seul réflexe: «Better call Saul!»

Saul Goodman, c’est l’archétype même de l’avocat corrompu. Un entourloupeur-né, chantre du mauvais goût mais au bagou légendaire. Une raclure prête à sauter sur la moindre catastrophe pour appâter le client. Le tout, bien évidemment, sans une once de culpabilité ou de relent de bonne conscience. Question de rentabilité.

Saul Goodman, c’est aussi l’avocat devenu une star de ses propres spots publicitaires à faible budget, que l’on trouve facilement dans les pages jaunes et sur tous les panneaux d’affichage d’Albuquerque (la ville du Nouveau-Mexique où se trouve son cabinet). Et, accessoirement, celui qui blanchit l’argent issu de la drogue de Walter White et Jesse Pinkman, les deux personnages principaux de la série Breaking Bad, en échange d’un important salaire.

Saul Goodman… on se disait justement à la fin des cinq saisons de la série ultra-récompensée que ce personnage hilarant allait vraiment nous manquer. Un avis partagé par le réalisateur Vince Gilligan et le producteur Peter Gould, qui ont décidé de créer un spin-off de Breaking Bad, où l’homme de loi sera le personnage principal.

Préquel à «breaking bad»

Better Call Saul, dont le premier épisode sera diffusé le 8 février 2015 aux Etats-Unis, a été conçu comme un préquel, un mode opératoire encore peu usité à la télévision. La série débutera donc six ans avant que Saul Goodman, toujours incarné par le fabuleux Bob Odenkirk, devienne l’avocat de Walter White, professeur de chimie fauché et atteint d’un cancer en phase terminale qui construit au fil des épisodes un véritable empire lié au trafic de méthamphétamine.

Saul Goodman est alors connu sous le nom de Jimmy McGill, un patronyme irlandais qu’il changera sans scrupule: «Le côté juif, c’est pour rassurer la population. Ils aiment bien penser que je suis un membre de la tribu, si on peut dire.» Il n’est encore qu’un petit avocat de province à la recherche d’une destinée plus brillante, dont l’ambition première est cependant de joindre les deux bouts.

Dans ce processus de transformation qui verra Jimmy McGill devenir l’avocat le plus véreux du Nouveau-Mexique, on retrouvera le personnage de Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks), ancien policier devenu détective privé, tueur à gages et fixeur travaillant notamment pour le compte de Saul Goodman dans Breaking Bad. Cerise sur le gâteau, certaines rumeurs laissent entendre que Bryan Cranston, l’acteur qui campe Walter White, pourrait également y faire une apparition.

Une chose est sûre, le ton promet d’être beaucoup plus léger que dans la série d’origine. «Dans Breaking Bad, il y avait 80% de noirceur, 20% d’humour. Dans Better Call Saul, la tendance sera inversée», confirme le réalisateur Vince Gilligan. La première saison sera composée de dix épisodes, et la deuxième, qui a déjà reçu le feu vert de la chaîne AMC, devrait en comporter treize. Compte tenu du génie des scénaristes de Breaking Bad, on ne peut qu’espérer un nouveau coup de maître.

Que tous ceux qui n’auraient pas adhéré à l’univers de Breaking Bad se rassurent, 2015 sera une année faste. Au rayon des séries, la troisième saison de House of Cards est déjà programmée pour la fin de février, alors que la troisième saison de Master of Sex, la deuxième saison de True Detective, la cinquième saison de Game of Thrones ou encore la deuxième partie de la septième saison de Mad Men sont prévues pour le courant de l’année.


Trois nouvelles séries que vous pourrez voir en 2015

Gotham La série créée par Bruno Heller (Mentalist, Rome) se concentre sur ce qu’était la ville de Gotham avant que Batman y fasse régner la justice. On y découvre une cité du vice, totalement corrompue. L’inspecteur James Gordon y est nouvellement promu et se retrouve chargé de l’affaire la plus médiatisée de la ville: l’assassinat des milliardaires locaux Martha et Thomas Wayne, parents de Bruce, 12 ans, pour lequel le policier se sent pris d’une affection inexplicable. Gordon aidera à façonner le futur du garçon qui deviendra le Chevalier noir. Ce préquel, qui comporte dix épisodes dans sa première saison, devrait sortir dans le courant de l’année sur TF1.

Crédit photo: Fox
 

Wayward Pines Adaptée du livre éponyme de Blake Crouch, Wayward Pines, produite par M. Night Shyamalan (Incassable, Sixième sens), suit l’enquête d’Ethan Burke (Matt Dillon), un agent des services secrets américains qui débarque dans la petite ville de Wayward Pines avec pour mission de retrouver deux agents fédéraux disparus. Plus son enquête s’étoffe, plus sa propre vie, en tant que mari et père, semble s’éloigner. Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il ne pourra plus quitter ce lieu sain et sauf. Casting intéressant pour cette série qui sera diffusée à la mi-mai sur Canal+, puisqu’on y retrouve notamment Juliette Lewis et Toby Jones (Hunger Games).

Crédit photo: Fox
 

Marseille Marseille, que l’on présente volontiers comme un House of Cards à la française, est la première série produite dans l’Hexagone pour Netflix et sera diffusée fin 2015 dans tous les pays où le service américain de streaming est disponible. Réalisée notamment par Samuel Benchetrit, la série raconte l’histoire de Robert Taro, maire de la ville depuis vingt-cinq ans. Les prochaines élections municipales vont l’opposer à l’homme qu’il avait choisi pour lui succéder, un jeune loup aux dents très longues. S’engage un combat sans merci pour la victoire, où prennent part autant les barons de la drogue que les acteurs politiques de la ville.

Crédit photo: AFP

 
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