Il s’appelle Christophe Chassol, mais il n’a gardé, pour la scène, que son nom de famille. Parce que ça sonne bien, Chassol. Né en 1976, le Parisien est pianiste et peut se targuer de posséder ce qu’on appelle l’oreille absolue. Ça aide, forcément. Touche-à-tout de génie, il a composé pour la télévision et le cinéma, a collaboré avec des artistes contemporains mais aussi avec des musiciens comme Sébastien Tellier et Phoenix. Et il a eu cette idée géniale qui consiste, dit-il, à harmoniser la vie. A partir d’un son, d’une bribe de dialogue ou de quelques notes chantées, il compose des pièces inclassables – ce n’est ni de la pop, ni du classique, ni du jazz, ni de la musique de film, mais un peu de tout cela à la fois. Il faut voir sa vidéo réalisée à partir d’un refrain d’Al Green repris par Obama. Chassol ne fait d’ailleurs aucune différence entre les genres, seule compte pour lui l’émotion.
Dans le cadre du festival vaudois 1066, qui met les musiques indiennes et libanaises à l’honneur, il présente le 3 octobre son projet Indiamore. A partir d’images et de sons capturés entre Bénarès et Calcutta, il a mis en place une performance multimédia qui célèbre de manière vibrante l’Inde, mais aussi le pouvoir hypnotique et fédérateur de la musique. Un concert de Chassol, c’est bien plus qu’un concert.
«Ultrascores». De Chassol. Tricatel.
En concert à Epalinges le 3 octobre dans le cadre du festival 1066. www.1066festival.ch