Le Musée de l'Elysée à Lausanne propose trois nouvelles expositions dès mercredi. Les visiteurs pourront découvrir des images de Charlie Chaplin et de son personnage centenaire Charlot. Le cinéaste israélien Amos Gitaï et le photographe Gilles Peress sont également à l'affiche.
Ces expositions sont les dernières que Sam Stourdzé présente en tant que directeur de l'institution. A la tête du musée depuis 2010, le Français dirigera bientôt les Rencontres de la photographie à Arles (F). Durant les cinq ans où il a tenu les rênes de l'Elysée, Sam Stourdzé a notamment réussi à ce que la famille de Charlie Chaplin y dépose un fonds contenant 10'000 clichés de l'acteur.
C'est dans ce riche patrimoine que les commissaires de "Charlie Chaplin, entre guerres et paix (1914-1940)" ont pu puiser pour réaliser cette exposition présentée mardi à la presse et qui se tient jusqu'au 4 janvier. Au travers de photographies et d'extraits de films, elle se penche résolument sur le caractère politique de l'oeuvre de Chaplin.
Dès 1915, des voix s'élèvent pour critiquer le non-engagement de l'acteur britannique dans les rangs de l'armée. Installé aux Etats-Unis, il se décide à rallier l'effort de guerre en 1918 en produisant un court-métrage de propagande.
Durant l'entre-deux-guerres, l'homme évolue. La montée du fascisme le préoccupe, sa conscience politique s'aiguise, son intérêt pour l'économie croît. De cet engagement politique naît en 1939-40 un film clé de l'oeuvre de Chaplin: "Le dictateur" où se mêlent tragédie, burlesque, ironie.
Parallèlement, le Musée de l'Elysée propose, en collaboration avec la Cinémathèque suisse, "Amos Gitai Architecte de la mémoire". Une exposition multimédia dans le cadre de laquelle le visiteur se penche sur l'oeuvre du cinéaste israélien au travers de photos, de toiles, de plans ou d'extraits de films.
Et au dernier étage du musée, l'Elysée propose jusqu'au 30 novembre des photographies de Gilles Peress prises en Iran lors de la révolution de 1979. De ces images est né un livre "Telex Iran".