Le chanteur britannique Cat Stevens, qui se fait appeler Yusuf Islam, va sortir fin octobre un nouvel album "rythm & blues", a annoncé sa maison de disques. Il va ensuite partir en tournée en Amérique du Nord pour la première fois depuis 35 ans.
Cat Stevens, qui avait changé de nom après sa conversion à l'islam en 1977, est l'auteur de chansons blues de cet album intitulé "Tell 'Em I'm Gone", qui sortira le 27 octobre. Le chanteur, plus connu dans le registre folk pop, a déjà diffusé un des titres de l'album, qui est une version très fidèle de "Dying to Live", écrit par Edgar Winter en 1971.
Yusuf Islam, 66 ans, explique que la partie "rythm & blues" de "son exploration musicale et spirituelle depuis 50 ans" attendait d'être "libérée". "Ce qui est puissant et profond pour moi, c'est le message qui émerge des paroles", estime le chanteur.
"Ça m'est soudain venu à l'esprit: le combat pour la liberté! N'est-ce pas ce dont rêvent la plupart des êtres humains? La musique et le blues notamment ont été des moyens pour beaucoup d'échapper aux chaînes du destin des riches et des puissants", explique-t-il dans un communiqué publié par Legacy Recordings.
Yusuf a déjà six dates de concerts en Amérique du Nord, qui commenceront le 1er décembre à Toronto et finiront le 14 décembre à Los Angeles. La dernière fois que Cat Stevens a chanté en Amérique du Nord remonte à 1976 quand le chanteur, auteur des tubes "Wild World,""Father and Son" ou "Peace Train", était au faîte de sa gloire.
Puis Yusuf a arrêté ses tournées après sa conversion à l'islam, se produisant très rarement avant la sortie en 2006 de l'album "An Other Cup". Il a alors donné quelques petits concerts à New York en 2006, puis à Los Angeles trois ans plus tard, mais sa tournée en Amérique du Nord a ensuite été annulée après des problèmes de visa de travail.
Yusuf s'était déjà vu refusé l'entrée aux Etats-Unis en 2004 après l'apparition de son nom sur une liste de personnes interdites de vol. Le chanteur avait alors affirmé qu'il avait été confondu avec quelqu'un d'autre. Il avait ensuite poursuivi deux journaux britanniques qui prétendaient qu'il soutenait le terrorisme, gagnant les procès.