L'Association organisatrice de la Jazz Parade a déposé le bilan, comme ses responsables l'avaient laissé présager mi-juillet dernier. Le festival fribourgeois s'est retrouvé dans une situation financière catastrophique à cause de dettes accumulées pendant des années et de l'annulation de l'édition 2014.
Une requête de mise en faillite a été déposée "il y a environ deux semaines" au Tribunal de la Sarine, a souligné l'avocate et porte-parole du festival, Isabelle Théron, qui revenait sur des informations publiées vendredi dans le quotidien "La Liberté". Pause estivale oblige, l'audience aura lieu le 25 août prochain.
"Il n'y avait plus assez d'actifs par rapport à l'ampleur des créances", explique l'avocate, qui ne peut toutefois pas chiffrer le montant de la dette accumulée par le festival. "En outre, des prétentions de créances continuent à rentrer", souligne-t-elle.
"Le nouveau comité, entré en fonction en mars dernier, a essayé de sauver le festival", souligne encore Mme Théron. Selon elle, il s'est toutefois retrouvé confronté à beaucoup de dettes héritées des années précédentes, durant lesquelles Jean-Claude Henguely assurait la direction de la Jazz Parade.
"Je n'étais qu'un simple employé, sans aucune responsabilité au niveau financier. On ne m'a pas donné les moyens de travailler correctement", souligne M. Henguely.
Le fondateur et ex-directeur du festival confirme par ailleurs devoir faire face à deux plaintes pénales pour menaces, déposées à titre individuel par des personnes impliquées dans l'organisation du festival. "Je n'ai absolument aucune crainte à ce sujet", souligne Jean-Claude Henguely, qui dément les accusations.
Il affirme également "ne pas vouloir se laisser faire" face aux reproches d'incompétence formulés par l'Association de la Jazz Parade et souhaite porter l'affaire devant la justice. Il retrouvera par ailleurs ses anciens employeurs aux prud'hommes, où il souhaite être indemnisé pour des salaires et des prestations selon lui impayés.