Les organisateurs de la Jazz Parade de Marly (FR) ont décidé jeudi d'annuler la 26e édition de la manifestation, qui devait débuter le même jour dans la banlieue de Fribourg. Ils invoquent dans un communiqué d'importantes lacunes au niveau de la sécurité.
Des conditions de sécurité basiques ne sont pas respectées, par exemple pour l'éclairage ou les sorties de secours, a expliqué le préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré, qui a retiré son autorisation.
"La décision préfectorale rendant caduques les premières soirées", les organisateurs ont été contraints d'annuler "purement et simplement" le festival en raison de l'importance des travaux à effectuer et des pertes financières, précise le communiqué des organisateurs.
Parallèlement, ces derniers ont fait savoir qu'ils se séparaient du responsable de l'infrastructure et créateur de la Jazz Parade Jean-Claude Henguely. Auprès de l'ats, celui-ci a affirmé qu'il avait jeté l'éponge face aux "gros problèmes internes".
La Jazz Parade avait été évincée par la ville de Fribourg lors d'un concours, au profit du nouveau festival de musiques actuelles Les Georges. Elle avait encore drainé plus de 35'000 spectateurs en 2013, mais le service culturel lui reprochait une gestion déficiente.
Dans la querelle et l'imbroglio juridique qui ont suivi, le préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré a partiellement donné raison aux organisateurs de la Jazz Parade en admettant qu'il y a eu un vice de procédure. Mais il n'a pas pour autant préconisé d'annuler Les Georges.
Au printemps, le festival s'était doté d'une nouvelle structure pour assurer sa pérennité. Après 25 ans, la manifestation a quitté le centre-ville de Fribourg pour prendre ses quartiers sur l'ancien site de l'entreprise Ilford à Marly. La 26e édition du festival devait également se dérouler pour la première fois sous chapiteau.
Elle annonçait près de 40 concerts du 3 au 12 juillet. Quatre jours devaient être consacrés au jazz et six autres à des colorations rock, reggae, ska, hip-hop, blues, funk, pop ou encore musiques du monde.