Le groupe de travail "Trésor artistique de Schwabing", mis sur pied pour déterminer l'origine des tableaux de la collection controversée de Cornelius Gurlitt, a enregistré jusqu'à présent près de 300 demandes. Ses investigations devraient durer une année.
Le groupe de travail devra notamment examiner si les demandes sont justifiées et si les oeuvres en question sont bien des peintures spoliées sous les nazis, a déclaré Ingeborg Berggreen-Merkel, la directrice du groupe, devant le Parlement bavarois, selon l'agence allemande dpa.
Le Musée des Beaux-Arts de Berne, désigné comme seul légataire universel du trésor de Cornelius Gurlitt, examinera par la suite la collection. Une première visite exploratoire devrait avoir lieu en juillet, a ajouté Mme Berggreen-Merkel. Le musée a pris connaissance du testament le 10 juin dernier, selon une porte-parole.
Le musée dispose désormais de six mois pour accepter ou non l'héritage. Récemment, le musée a mandaté un avocat pour clarifier les nombreuses questions ouvertes.
Si le musée devait refuser l'héritage, les héritiers légaux, parents de Cornelius Gurlitt, entreraient en ligne de compte comme ayants droit. Le tribunal d'instance de Munich a déjà commencé à prendre contact avec les potentiels héritiers.
Avant sa mort, le collectionneur avait conclu en avril un accord avec l'Etat allemand pour restituer à leurs ayants droit d'origine les peintures provenant de spoliations par les nazis. Il avait émis une condition: que les oeuvres soient identifiées dans un délai d'un an. La collection, qui compterait quelque 1400 toiles, est estimée à plusieurs millions de francs.