Le prix Nobel colombien de littérature Gabriel Garcia Marquez est mort à son domicile de Mexico des suites d'une pneumonie. L'écrivain avait 87 ans. L'auteur de "Cent ans de solitude" avait publié sa dernière oeuvre, "Mémoires de mes putains tristes", en 2004.
Gabriel Garcia Marquez se trouvait ces derniers jours, selon sa famille, dans un état de santé "très fragile". Il avait été hospitalisé à le 31 mars à Mexico pour une infection pulmonaire et urinaire. Le 8 avril, il était rentré chez lui.
La dernière apparition publique de l'écrivain date du 6 mars: il s'était prostré à la porte de sa résidence du sud de Mexico, où il s'était établi depuis plus de trente ans.
"Mille ans de solitude et de tristesse pour la mort du plus grand Colombien de tous les temps", a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos sur son compte Twitter. "Les géants ne meurent jamais", a ajouté le président colombien.
Quelques minutes plus tôt, un journaliste de la chaîne mexicaine Televisa, Joaquin Lopez-Doriga, avait écrit - également sur Twitter - que l'écrivain était "décédé à son domicile de Mexico" aux côtés de son épouse et de ses deux fils.
Gabriel Garcia Marquez est né le 6 mars 1927 à Aracataca, sur la côte colombienne des Caraïbes. Lauréat du Nobel de littérature 1982, ce romancier, nouvelliste, journaliste et activiste politique est un des plus grands écrivains de l'histoire de la littérature de langue espagnole.
Peu comme lui ont su raconter l'histoire tourmentée de l'Amérique latine. Ses récits haut en couleur lui ont permis de toucher un vaste public.
Ses premiers écrits n'intéressent que le cercle restreint de ses amis et n'ont aucun succès commercial. Mais la parution de "Cent ans de solitude", en 1967, marque un tournant dans sa vie. Des millions de lecteurs sont envoûtés par le "réalisme magique" du récit.
En 1972, on retrouve la verve de l'écrivain dans "L'incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique". Trois ans plus tard, Garcia Marquez se fait défenseur des droits de l'homme dans "L'automne du patriarche", portrait d'un despote sud-américain que l'exercice du pouvoir absolu voue à la solitude.
Suivent notamment "Chronique d'une mort annoncée" (1981), porté à l'écran par Francesco Rosi. Son roman "L'amour au temps du choléra" (1986) est adapté au cinéma par Mike Newell en 2007.