Sion. Soutiens-gorge pigeonnants, nuisettes en soie, pantys en dentelle, guêpières, collants et porte-jarretelles, chez Rêverie’s lingerie, la séduction est une évidence.
Pousser la porte de Rêverie’s lingerie fine, au cœur de Sion, à la rue du Grand-Pont, c’est prendre un risque: celui de ne pas sortir les mains vides. Elégante devanture rétro couleur noire égayée de rose, la boutique invite à un voyage au pays des dentelles et belles matières. Un miroir psyché et un fauteuil de velours rouge plantent le décor. Partout où le regard se pose, ce n’est que sous-vêtements aux coupes élégantes, nuisettes de soie rouge, noire ou blanche, déshabillés en dentelle digne de Hollywood, séduisantes guêpières, collants classiques ou fantaisie, bas et porte-jarretelles. De Chantal Thomass à Chantelle, en passant par Aubade ou Simone Pérèle, le choix est riche. A ces collections viennent s’ajouter des tops et pull-overs de la marque Oscalito. Dans une deuxième pièce, l’espace est réservé aux sous-vêtements masculins – dont certains sont assortis à ceux de Madame – et à une vaste collection de costumes de bain et de tuniques de plage qui permet de contenter les plus exigeantes. Un boudoir couleur vieux rose avec une petite table permet également aux accompagnants de patienter jusqu’à la sortie de leur belle de l’une des spacieuses cabines d’essayage.
Mais ce temple de la séduction et de la féminité est surtout habité par une prêtresse aussi chaleureuse que compétente: Anne-Marie Abbet, alias Petite Culotte du Grand-Pont. Ancienne vendeuse, elle a lancé sa propre boutique voilà vingt-six ans. Autant dire que la lingerie, elle connaît. Cette pétillante sexagénaire en a d’ailleurs fait sa passion. Ses clientes? «Elles ont de 14 à 80 ans. A peine entrées, je vois si elles veulent un conseil ou si elles préfèrent découvrir seules les collections.» Au fil des années certaines sont devenues des amies.» Expérience oblige, Anne-Marie Abbet explique ne plus avoir besoin de ruban métrique pour savoir à quelles rondeurs elle a affaire. «J’ai l’œil.» Flanquée d’une librairie chrétienne et d’un service de pompes funèbres, la boutique Rêverie’s a dans son dos la cathédrale. La chaleureuse Valaisanne rigole: «Moi, avec mes petits dessous pervers, j’ai dû me bagarrer.» Aujourd’hui, la concurrence est florissante dans la capitale sédunoise. Il existe trois autres boutiques de lingerie tenues par des particulières, sans compter l’offre des grands magasins. Pas de quoi effrayer Petite Culotte du Grand-Pont…
Clik here to view.
